
Estomac à fleurs de cheveux
mon corps se noue et s’entremêle
fils d’ariane et de pénélope
les franges fines fanges à dénouer
courent sur ma tête et mon cou
glissent dans mon corps et sur mon
cœur glissent sur ma peu et dans mes
tripes corps qui danse regard qui pense
mains qui tendent corps qui pense
estomac dans les talons talons dans le sol et
cheveux sur la tête estomac dans la tête
pensées digérées et mastiquées qui
glissent dans ma bouche humide chaude
délicieuse mains ouvertes qui crient
dans ce silence blanc immobile sans bile

Estomac à fleurs de cheveux mains au sol
cœur à corps cœur aux tripes les mots étouffent sans air
l’air de rien s’y tenir et partir de rien pour embrasser le rien
cesse la coque de métal creuse l’espace et bouge la souche
corps mosaïque dans ce silence blanc corps habité
vertical horizontal rainuré ramassé embrassé silence blanc
fleurs légères la lumière comme un voile enveloppe le rien
ouvre le vide dans une étoile colorée tapisse mon estomac
de cheveux d’ange dire dédire redire raidir mot dire